Après la Sardaigne, Chypre et avant la Grèce, c’’est la Turquie qui accueillera début juin les équipes WRC pour y organiser la septième des seize manches du Championnat du Monde 2005. Peugeot, qui a fini deux fois sur le podium de cette épreuve en deux éditions cherchera à marquer de nouveau un maximum de points afin de préserver son rang de leader au classement provisoire du Championnat Constructeurs. Marcus Grönholm, qui avait terminé deuxième l’’an dernier et Markko Märtin, très régulier depuis le début de la saison, seront les hommes de la situation.
Après le redoutable Rallye de Chypre, dont les spéciales tortueuses, bosselées et rocailleuses ont torturé les mécaniques pourtant solides des vaillantes WRC, le rallye de Turquie promet à son tour beaucoup de chaleur, de poussière et de difficultés. Son tracé devrait cependant être moins dur que celui de son équivalent chypriote. La Turquie, qui accueillera également la F1 cet été, a fait son entrée dans le calendrier WRC en 2003.
Peugeot Sport mettra toutes ses forces dans la bataille pour tenter d’’arracher son premier succès de l’’année. Il serait le bienvenu pour l’’équipe française qui a jusqu’’à présent fait preuve de beaucoup de régularité en montant six fois sur le podium (*) depuis le début de la saison sans toutefois atteindre la plus haute marche. « Le point positif de ce premier tiers de la saison est incontestablement la fiabilité de notre voiture, confirme Jean-Pierre Nicolas, mais il nous reste du travail à accomplir avec notre partenaire Pirelli pour mieux exploiter le facteur pneumatiques sur le plan des performances », ajoute le Directeur de Peugeot Sport.
Marcus Grönholm s’’était classé neuvième du Rallye de Turquie 2003 après avoir perdu du temps sur un problème technique. En 2004, il se battait pour la victoire quand un incident exceptionnel se produisit dans la seconde étape : un morceau de métal qui se trouvait sur la route fut soulevé au passage de la 307WRC et transperça le châssis puis le siège de son copilote, Timo Rautiainen. Il y eut, heureusement, plus de peur que mal, mais les quelques secondes perdues furent rédhibitoires et le Finlandais dut se contenter de la deuxième place.
Pas rancunier, Marcus apprécie néanmoins ce rallye. « Ce n’’est pas le genre de courses que je préfère, mais les organisateurs ont vraiment fait des efforts l’’an dernier pour nous proposer un parcours beaucoup moins cassant que celui de Chypre. L’’année dernière, je n’’ai vraiment pas eu de chance. J’’espère que cela sera différent cette fois. Je sais que la compétition sera très difficile mais on verra. »
Markko Märtin, lui non plus, n’’a pas eu de réussite lors de ses deux précédentes participations au Rallye de Turquie. En 2003, il s’’est classé sixième après avoir perdu beaucoup de temps sur un problème mécanique le premier jour. L’’an dernier, un moteur noyé au passage d’’un gué l’’avait fait chuter dans les profondeurs du classement. « Ce rallye est très dur pour les voitures. Mon objectif sera en priorité de rallier l’’arrivée pour ramener le plus de points possible. Je sais que je pourrai compter sur la fiabilité de la 307 WRC. Et je veux vraiment aider mon équipe à se battre pour le titre Constructeurs. C’’est un objectif très important et je suis donc satisfait des résultats que j’’ai obtenus depuis le début de la saison. Bien sûr, j’’aimerais progresser encore sur le plan des performances. Nos ingénieurs travaillent dur actuellement pour rendre le comportement routier de la voiture mieux adapté à mon style de conduite, confie le pilote estonien dont la constance a été un des atouts de Peugeot au cours du premier tiers de la saison 2005. Markko Märtin est troisième au classement provisoire du Championnat Pilotes.
(*) : (Grönholm 2ème au Mexique et en Nouvelle-Zélande, et 3ème en Sardaigne, Märtin 2ème en Suède, 3ème au Mexique et à Chypre)