Le Stéphanois David Salanon n’a presque fait qu’une bouchée de ses rivaux, tombés les uns après les autres (Mora, Nantet…) lors des spéciales délicates du début de deuxième journée. Puis, à la peine le vendredi soir sur un parcours qu’il découvrait, Xavier Pruvot a pris la relève en ce fameux samedi. Malgré l’opiniâtreté et le brio du Touquettois, David est resté David et a filé vers la victoire !
Organisée dans l’ambiance particulièrement conviviale qui sied au Pays Basque, la Finale 2010 restera dans les annales. Pour l’accueil réservé à tous par les responsables du Comité Aquitaine, en premier lieu par les membres de l’équipe de l’ASA Adour Pyrénées avec Alain Baluto pour la mise en musique. Pour la beauté des spéciales proposées aux 181 participants, le suspense et le spectacle que ces derniers ont réservé. Et enfin pour le succès populaire que l’événement a généré dans la région et auprès de nombreux passionnés. Finale de la Coupe de France 2010 : les règles du jeu Principe de base depuis sa création en 1984 sous l’appellation Finale de la Coupe de France des Rallyes Régionaux, la Finale réunit les meilleurs représentants de chaque Comité Régional de Sport Automobile. Si plus de 10.000 pilotes et copilotes y participent chaque année, seules quelques 180 places sont réservées aux qualifiés. Le classement final de la Coupe de France Pilotes et Copilotes 2010 est identique au classement scratch de la Finale. Autre classement majeur, le Challenge réservé aux Comités Régionaux prend en compte les résultats des trois premiers pilotes classés de chaque Comité.
L’organisation
Placée sous la férule du Comité Aquitaine, cher à son président Jean-Paul Pasquet, la Finale 2010 a été marquée par deux phénomènes essentiels pour qui visite le Pays Basque : la bonne humeur et la convivialité. Avec le concours des ASA d’Aquitaine, l’équipe d’Alain Baluto a accompli un travail remarquable et a profité au mieux des atouts de sa magnifique région (et de ses routes techniques !) pour porter la Finale 2010 au rang des succès mémorables de la Coupe.
Le plateau réuni
La barre des 180 partants, jamais atteinte dans l’histoire de la Coupe de France, a été franchie. 181 des 184 équipages inscrits se sont en effet élancés le vendredi 29 octobre à 18 heures depuis le site remarquable de la Chambre d’Amour à Anglet. Comme l’an passé à Dunkerque, la représentation des 19 Comités Régionaux français (Réunion et Nouvelle-Calédonie comprises) a été assurée !
Le déroulement de la Finale 2010
Les finalistes ont eu droit, dans un souci d’équité sportive évident, à cinq spéciales (7,2 km pour la plus petite, 14,21 pour la plus longue) totalement inédites. L’ensemble du tracé, jugé très technique et atypique par les néophytes, a fait l’unanimité. La spéciale n°6 a du être annulée en raison de la présence d’un très grand nombre de spectateurs, indisciplinés pour certains d’entre eux. La course a ensuite repris son cours ‘normal’ pour se terminer sous la clameur des nombreux passionnés, réunis à la Chambre d’Amour samedi soir à Anglet.
La course
Comme bien souvent, les favoris annoncés sont au rendez-vous d’entrée. Ainsi, lors des deux ES programmées en guise de ‘prologue’ le vendredi, seul manque à l’appel Patrick Artru (306 Maxi), embrayage out sur le routier. David Salanon (306) devance alors Mora (BMW 318), Brun (Renault Mégane), Nantet (BMW 318), Pezzutti (306 Maxi), Dommerdich (Abarth Grande Punto)…Le ton est donné ! Le lendemain, gros morceau de la finale, le rallye reprend sous le vent mais cette fois sans la pluie, devenue violente en fin de soirée la veille. Les routes (magnifiques et techniques) du Pays Basque ne sont ni totalement humides, ni totalement sèches. Le choix des pneumatiques est compliqué, sans compter la boue, les graviers… qui s’invitent après le passage des premières voitures. Le chrono qui lance la journée laisse des traces. Mora sort de la route pour le compte. Nantet crève, perd plus de trois minutes et finit d’ailleurs par expédier sa BMW au tapis dans l’ES suivante. Brun, pas dans le coup, perd pied également. André Jézéquel (207 S2000) se montre un instant menaçant (ES3) mais se résigne après quelques frayeurs. Deux hommes, chacun armé d’une voiture à quatre roues motrices (respectivement une Mitsubishi Lancer et une Abarth Punto), sortent par contre alors de ‘l’ombre’ : Xavier Pruvot et Sébastien Dommerdich. Leur duel anime largement la Finale car, devant, Salanon a pris la poudre d’escampette après deux nouveaux scratches (ES3 et 4). Le bras de fer tourne finalement à l’avantage du Touquettois, auteurs de cind scratches (contre quatre à Salanonet un à Dommerdich) avec sa Mitsu orange ! Malgré son attaque incessante, Xavier Pruvot s’incline pour 15 secondes. En fin stratège et garçon d’expérience, David Salanon a su frapper d’entrée pour mieux voir venir l’éventuel danger. Malgré des conditions délicates, l’ex-animateur du Championnat de France a accompli un véritable sans faute. Et sa victoire est on ne peut plus méritée ! François Pelamourgues décroche une victoire incontestée en R3 au volant de sa Clio. Le premier accessit fit par contre l’objet d’un combat acharné entre Romain Ferry et Christophe Barneaud, sur d’autres Clio R3. L’avantage revint au premier cité, pour 20 secondes. Thibaud Mounard (Lancer EVo7) emmenait brillamment le groupe N vendredi avant de crever le lendemain matin. La main passait alors à Jean-Michel Da Cunha qui, petit à petit, se défaisait de la pression exercée Christophe Duigou et Stéphane Derory sur la première Subaru Impreza de la catégorie. Ce dernier out en début de soirée samedi suite à une sortie, la place de dauphin revenait à l’Aquitain Duigou, assez loin devant Rémy Balestra (Lancer).
Premier leader, Eric Gonnet, guère à l’aise sur terrain gras avec sa Lotus cédait face à ses rivaux du vendredi. Joël Juif cueillait finalement les fruits d’une victoire chèrement acquise face à ce même Eric Gonnet (à 15 secondes) et Thomas Rizo (BMW 135). Enfin, propriété de Mora le vendredi, de Nantet le temps de l’ES3, le groupe F2000 tombait dans l’escarcelle de Yannick Lacouture (lui aussi sur une 318), remonté de la 25ème à la 14ème place !
Performeurs
Pruvot (Mitsubishi Lancer), 5 – Salanon (Peugeot 306 Maxi), 4 – Dommerdich (Abarth Grande Punto), 1.
Les principaux abandons
Valliccioni (BMW 135i), forfait – Artu (306 Maxi), sortie ES1 – Pustelnik (BMW 318 Compact), sortie ES1 – Roussel (306 Maxi), mécanique ES3 – Landron (Mitsubishi Lancer Evo9), mécanique ES3 – Gilbert (Clio Maxi), mécanique ES3 – Mora (BMW 318 Compact), sortie ES3 – Nantet (BMW 318 Compact), sortie ES4.
Le Challenge des Comités Régionaux
Le tiercé final est le suivant : 1. Comité Rhône Alpes – 2. Comité Midi Pyrénées – 3. Comité Aquitaine
La météo
Première étape (ES1 et 2) : pluie (de plus en plus forte) pour les 80 derniers concurrents dans les ES1 et 2. Deuxième étape : terrain gras et humide le matin ; sec en début d’après-midi ; humide en fin de journée.
La prochaine Finale Comité Bourgogne Franche Comté (support : Rallye de la Châtaigne, centre névralgique : Autun) du 14 au 16 octobre 2010.
Classements
Classement scratch de la Finale et classement de la Finale de la Coupe de France 2010 (sous réserve) : voir www.ffsa.org
Finale de la Coupe de France des Rallyes 2010
29-30 octobre 2010
489,20 km dont 118,00 km d’ES (11 dont 5 différentes, 10 disputées) répartis en 2 étapes. Départ d’Anglet le vendredi 29 octobre à 18h00. Arrivée à Anglet le samedi 30 octobre à 19h50. Leader : ES 1 à 11 (arrivée) : Salanon