Epreuve d’ouverture du championnat de France des rallyes sur terre 2005, le Terre de l’Auxerrois a tenu toutes ses promesses avec un plateau de très grande qualité et une bagarre permanente dans tous les groupes et classes.
Jean-Marie Cuoq ouvre la marque au volant d’une Peugeot 206 WRC à propos de laquelle il ne tarit pas d’éloges. Il est vrai que cette voiture a disputé le championnat du monde de 2001 à 2003.
Le second n’est autre qu’Arnaud Mordacq qui a réalisé une course sensationnelle compte tenu de la mise en place tardive de son programme dont était tributaire le choix de la voiture (la Ford Escort Cosworth). Derrière ce duo survolté, la bonne surprise c’est la 3e place de P.B.Halter, premier lauréat de l’opération Yacco-Jeunes Talents qui mettra tout au long de la saison une Peugeot 206 WRC à disposition des meilleurs espoirs. Sur un terrain particulièrement délicat, le jeune corse a montré une réelle maturité.
Comme on le prévoyait, le groupe N a été particulièrement disputé avec pas moins d’une dizaine de vainqueurs potentiels au départ. Dès les premiers kilomètres de course, Arnaud Morel prenait résolument la tête d’un groupe compact de six Mitsubishi parmi lesquelles on trouvait Laurent Battut et Hervé Guignard, les trois pilotes terminant le rallye dans cet ordre.
Les orages qui se sont abattus sur l’Auxerrois ont rendu les chemins particulièrement glissants avec pour conséquence un nombre important de sorties de route, en particulier pour les 54 concurrents du Volant Peugeot 206. Disposant d’une avance confortable au soir de la 1e étape, Philippe Aragneau pouvait baisser le rythme lors de la première boucle du dimanche, juste assez pour garder le contrôle de Loïc Chatillon et du suisse Karl-Friedrich Beck après l’abandon de Camille Henry en fin de rallye.
La météo capricieuse n’a pas facilité les débuts des pilotes de l’opération Rallye-Jeunes.FFSA. C’était tout d’abord Bénédicte Geyer qui était victime d’une sérieuse sortie de route puis Christophe Sagne qui immobilisait sa 206.XS en pleine spéciale pour démonter une rotule. Trop attardé l’abandon était inévitable. Quant à Jérémi Ancian, il termine à une très honorable 40e place du classement général et surtout 14e du Volant Peugeot.