Philippe Aragneau s’impose sur la terre d’Auxerre C’est Philippe Aragneau qui remporte la première manche de la saison dans le Volant Peugeot 206. S’imposant devant Loïc Chatillon et Karl-Friederich Beck, Philippe n’a pas fait dans la demi-mesure : signant cinq meilleurs temps sur six possibles dès la première journée, il se constitue une belle avance qui lui permet de gérer le dimanche. Hors, comme il se fait reprendre 22 secondes en gérant (ES10), Philippe doit garder un rythme très soutenu afin de s’assurer la plus haute marche du podium… « C’est dur de gérer, j’ai été plus à l’aise à fond ici ! Pour mon premier rallye avec Francis Mazotti, nous sommes « meilleurs performers » et cette victoire fait du bien ! » Philippe n’avait pas gagné le Volant l’an passé, finissant troisième d’un cheveu. Ramener ainsi à l’assistance Paverani son auto sans une égratignure est un signe fort en ce début de saison.
Des 54 Peugeot 206 XS au départ, 35 équipages rallient Auxerre au terme de deux étapes marquées par des averses intermittentes qui ont fait évoluer à plusieurs reprises le terrain du sec au très boueux, rendant les spéciales très piégeuses.
Derrière un Philippe Aragneau inaccessible, la bataille fut relevée. Ecartés d’entrée lors d’une première boucle de trois spéciales extrêmement boueuses, Thierry Brun (sortie ES1), Stéphane Brun (coincé 10 minutes sur un talus ES1), Frédéric Comte (tringlerie de boîte de vitesses ES2), Fabien Fiandino (14 minutes perdues coincé dans l’ES2) et Lionel Serieys (panne électrique ES3) sont rapidement hors de combat, alors que leur pointe de vitesse est reconnue sur la surface… Les débats sont alors animés par l’impressionnant Camille Henry (ex-Rallye-jeunes 2003), Loïc Chatillon (scratch ES8), Manu Gascou et deux « vétérans » des formules de promotion : Lionel Montagne (scratch ES3) et l’allemand Karl-Friederich Beck. Le dimanche connaît aussi son lot de coups de théatre. Camille Henry qui se battait comme un diable avec Loïc Chatillon pour la deuxième place, endommage son radiateur dans une compression de l’ES11 et doit renoncer, après une course où il a démontré de la constance et un niveau de performance exceptionnel. Chatillon, qui a connu une saison 2004 marquée par les soucis, avait besoin d’un bon résultat ici. Parti prudemment, il a su « passer entre les gouttes » et conquérir de haute lutte la deuxième place . Shaun Gallagher, très handicapé par sa 206 dont le montage s’est fini juste avant les vérifications, trouve enfin les bons réglages qui lui permettent de signer de bons temps (scratch ES9) et de remonter au galop dans le top 10, finissant à la 7ème place. Après l’abandon de Lionel Montagne, alors 5ème, sur problèmes électroniques (avant ES10), puis celui de Henry, Pierre Marché, Emmanuel Gascou et Benjamin Perrin (scratch ES10) jouent placés aux 4, 5 et 6ème places. Pierre Beurier s’est réveillé un peu tard mais signe le scratch de l’ES11 tandis que Beck, tout sourire durant le week-end, achève cette épreuve en signant le dernier meilleur chrono (ES12).
La révélation de cette épreuve est sans aucun doute Jéremi Ancian. Membre de l’Equipe Rallye-jeunes à 20 ans et concourrant ici sur son premier rallye, Jéremi signe de prometteurs 6° temps (ES7) et 7° temps (ES8), pour finir l’épreuve dans les points à la 15ème place. Il aura été plus chanceux que ses collègues de Rallye-jeunes comme Bénédicte Geyer qui subit une entorse à la cheville suite à une mauvaise sortie de route dans l’ES9 ou Christophe Sagne trop retardé par la casse d’une rotule de direction dans la même spéciale pour éviter la mise hors course.
Côté équipages féminins, Sandra Catillon a confirmé son potentiel sur la première étape. Sa 28ème place s’explique par la pénalité d’une minute reçue pour pointage en avance durant la première étape tandis que Audrey Roche conclut sa première épreuve sur 206 à la 32ème place.