Trio de Peugeot en tête

Après la victoire de Nicolas Vouilloz au Rallye Lyon-Charbonnières, on attendait une réaction de Nicolas Bernardi. Elle a bien eu lieu même si son principal adversaire pour le titre est déjà relégué bien plus loin. Victime d’une casse de turbo puis d’un passage un peu trop incisif dans une corde, le pilote Subaru a cédé plus de deux minutes. Nicolas Bernardi termine donc la journée en tête devant deux autres Peugeot 206 WRC pilotée par Patrick Henry et Jérôme Galpin.

A l’arrivée de la première spéciale, Tendon, Nicolas Vouilloz et Patrick Pivato garent leur Subaru Impreza WRC peu après le point stop. Un problème moteur les empêche de tirer la quintessence de leur WRC déjà victorieuse à Lyon. Dans la deuxième spéciale, le problème se fait plus présent : « Le turbo est cassé. C’est comme si nous roulions qu’avec 70 chevaux. J’ai essayé de rouler fort pour ne pas perdre trop de temps mais en attaquant, j’ai crevé dans une corde. Maintenant, je pars pour rouler normalement en pensant aux points. Cela me permettra de remonter la pente moralement. Je pense de toute façon qu’en roulant sérieusement, je peux parvenir à grappiller des points intéressants. J’ai le sentiment, avant que cet incident m’arrive que j’avais bien roulé dans la première spéciale. »

Preuve de sa motivation Nicolas Vouilloz réalise le meilleur temps de la super-spéciale organisée au Champ de Mars en plein centre d’Epinal. Un évènement qui a conquis le public venu nombreux voir évoluer les voitures sur ce petit circuit agrémenté d’un écran géant.

Nicolas Vouilloz retardé, c’est le régional de l’étape, Patrick Henry, qui prend les commandes du rallye dans le premier chrono. Mais le pilote de Lure doit céder la tête du rallye à Nicolas Bernardi après la deuxième spéciale, la faute à un petit tout-droit.

« J’étais le premier surpris de mon temps dans la première car je ne me sentais pas très bien, explique Patrick Henry. Je suis content de ce qui se passe. Je me sentais bien dans la voiture. Cela me conforte dans les options choisies. J’espère qu’il ne pleuvra pas demain pour ne pas avoir de problèmes dans les choix pneumatiques. »

Nicolas Bernardi, auteur du meilleur temps dans la deuxième spéciale, repartira donc en tête demain matin avec une avance minimale de 1’’7 : « Cette première étape était difficile, il fallait rester très attentif. Je suis franchement content d’en finir. Surtout que mon set-up n’était pas très adapté. Ce rallye m’a toujours bien réussi. J’espère faire de bonnes choses demain mais le chemin est encore vraiment très long. »

Troisième Jérôme Galpin est satisfait de cette position sur le podium provisoire d’une épreuve du Championnat de France : « Je suis bien avec l’auto. Mais j’hésite encore à taper dedans. Il faut dire les choses comme elles sont : j’ai peur de la casser ! Je roule crescendo sans prendre de risques inconsidérés. Je vais continuer pour essayer de me rapprocher de ceux qui sont devant. »

Premier en Super 1600, Cédric Robert a parfaitement débuté le rallye en devançant son ancien équipier Bryan Bouffier. Passé derrière le volant d’une Clio, le Stéphanois trouve les bonnes sensations : « Le bilan est complètement positif. J’ai juste un petit souci car le moteur cale lorsque je débraille. Cela me tracasse un peu. J’ai pu vraiment éprouver la voiture sur le bosselé et elle est franchement formidable. »

De son côté, Bryan Bouffier peut se satisfaire de cette deuxième position dans la catégorie : « J’ai beaucoup de chance d’en être là. On a tapé dans la deuxième spéciale après seulement un kilomètre. Le train avant était ouvert. Nous sommes donc très heureux d’être encore là. »

Le Trophée Michelin est dominé depuis le départ par Jimmy Mannessier. Très à l’aise, le pilote de la Toyota pointe en sixième position. Grand favori, Eric Mauffrey a été contraint à l’abandon. Son moteur a refusé de démarrer après la pesée au terme de l’ES2. Pascal Enjolras et Patrick Rouillard complètent le podium provisoire.

« A Lyon, c’était très compliqué car c’était la reprise après six mois sans piloter, explique Jimmy Mannessier. Hier, j’ai pu faire vingt kilomètres d’essais. Cela m’a permis d’être bien dans l’auto. J’ai pu rouler dès la première spéciale qui me convenait vraiment bien dans ses portions sales et piégeuses. Je sais que dans Charbonnière et Fouchy, je vais perdre du temps. Il faudra adopter des trajectoires type circuit. J’en ai toujours laissé dans ces chronos. Je n’arrive pas à piloter dans ce type de spéciales. »

Laisser un commentaire